MYTHES EN CONSCIENCE

MYTHES EN CONSCIENCE

LES PASSAGES DIFFICILES

On a tous eu des moments difficiles, des passages qu'on aimeraient oublier. La question est : comment gérer au mieux cette épreuve ?, comment s'en sortir au plus vite ?, quelle est la bonne attitude à avoir ?. C'est selon. Tout d'abord il faut comprendre de quelle épreuve il s'agit. En voici trois.

 

hades perséphone.jpgHADES / PERSEPHONE : Le travail intérieur

Dans la mythologie grecque, Hadès est à la fois le royaume souterrain où se trouvent les morts et le dieu qui y règne. Hadès garde jalousement son royaume et ne n‘en laisse sortir personne. Pour trouver femme, il enlève Perséphone, fille de Déméter, la Terre-Mère, déesse des moissons.

 

Déméter cherche sa fille de longs mois au cours desquels la terre est à l’agonie car la déesse n’accomplit pas sa fonction. Lorsqu’elle découvre que sa fille vit aux enfers, elle va plaider sa cause auprès de Zeus. Ne pouvant mécontenter son frère, Hadès, mais pour que la Terre retrouve son équilibre, il accorde à Déméter  que sa fille lui soit rendue pendant six mois de l’année. Les six mois restant, elle retourne sous terre avec son mari. Les six mois pendant lesquels Perséphone est auprès de sa mère, la nature renaît.

 

Les moments où on a l'impression d'être en stand by, dans le vide, quand on ne comprend pas ce que la vie attend de nous est souvent le signe d'Hadès. En fait, l’aspect vital féminin de l’être est descendu dans les profondeurs. Un sentiment de vide s’est installé aussi bien à l’extérieur : rien n’avance, tout s’est raréfié ; qu’à l’intérieur : aucun projet ne nous anime, tout semble vain, notre pouvoir personnel semble s’être retiré.

 

On ne peut vivre bien cette période que si l’on en comprend l’utilité. Cette situation demande un changement d’angle de vue : il n’y a pas de vide mais un temps de repos, d’attente, un état de  latence. Le mental doit céder la place, non pas pour monter en vibration mais pour permettre à des « processus mécaniques d’équilibrage » de faire leur travail en-deçà de la conscience afin que la vie puisse, à terme, se renouveler.

 

Seul l’émotionnel, reste en lien et indique par ses mouvements internes, les fluctuations du travail intérieur. L’acceptation, la confiance, la patience sont préférables à de l’impatience, de la dépression ou encore de la colère. Dès que ce travail sera terminé, travail sur lequel vous n’avez pas de prise, le principe vital féminin refera surface, ressourcé, grandi et prêt à repartir, construire, aimer, vivre pleinement.

 

cerbere.jpg
CERBERE : rencontrer le gardien du seuil

La tradition grecque attribue le plus souvent trois têtes au chien gardien des enfers et quelques fois des milliers. Pour ma part, il me semble plutôt qu’il en a quatre, une pour chaque direction, et il voit tout -d'où cette idée qu'il en a des milliers. Ce "monstre" est placé à l'entrée des enfers, mais il s'agit des enfers grecs et non de l’enfer chrétien. L'enfer grec est le lieu souterrain ou descendent les hommes -les bons comme les mauvais- une fois que la vie les a quittée. 

 

C'est une petite partie de ce que les chamans appellent le "monde souterrain" et dans lequel ils voyagent. C'est un lieu d'ennui et de tristesse où les âmes errent, mais non un lieu de souffrance et d'expiation où vont les "méchants", comme l'enfer chrétien.

 

C'est un lieu aussi où les vivants (très motivés !) peuvent se rendre et pour cela ils doivent eux aussi passer d'abord devant Cerbère. Sa fonction de gardien l'amène à recevoir ceux qui quittent le monde des vivants pour entrer dans celui des morts, les grecs plaçaient un gâteau de miel dans les tombeaux pour que leur disparu puisse amadouer Cerbère.

 

Derrière Cerbère se trouve ce qui en nous est considéré comme mort ou encore la partie de nous qui ne vit presque pas, que l'on pense enfouie à jamais, mourante, prisonnière de notre enfer personnel - mais nous savons que rien ne meurt jamais- ou enfouie comme la meilleure partie se soi, son paradis, et en cela Cerbère reprend la thématique du Dragon qui garde le trésor.

 

Bien que son aspect soit effrayant, Cerbère n'est pas sujet aux émotions. Il n'a ni haine, ni colère, pas d’états d’âme, il fait simplement le travail qu'il doit faire : garder le seuil.

 

Sa présence indique qu'une partie de soi cachée depuis longtemps demande à retrouver le chemin de la vie et à se réunir à l'être. Il y a lieu d'approfondir de quoi il s'agit exactement et, si nécessaire, de travailler sur les éléments négatifs qui l'ont conduits là.

 

Lors d'une descente aux enfers on peut se faire accompagner par un autre archétype.

 

enfer.jpgENFER : la purification

L’enfer Chrétien est un lieu de punition, de solitude et de souffrance physique, psychique et émotionnelle où vont, après leur mort, les âmes de ceux qui ont commis des crimes durant leur vie. A l’entrée de l’enfer ils sont jugés puis sont, soit renvoyés sur terre sous une forme appropriée à leurs fautes passées, soit condamnés à être tourmentés par des démons et à méditer sans fin sur leurs méfaits.

 

La vie nous délivre constamment des messages afin de nous permettre d’avancer le plus aisément possible et le plus vite. Mais, les expériences passées et les peurs qui en découlent ainsi que notre ego nous amènent à nous voiler la face et à partir avec opiniâtreté sur une mauvaise voie. Les messages se font alors de plus en plus insistants. Cela est dit et redit mais nous n’entendons pas, nous ne voyons pas… La vie rebondit et redistribue les cartes afin de nous permettre de saisir la situation sous un autre angle et nous nous entêtons. La vie se resserre alors jusqu’à un goulot d’étranglement : maladie, accident, manque, perte, jusqu’à ce que nous comprenions et que nous acceptions de passer l’épreuve.

 

Ce contenu apparaît maintenant pour être résolu et transformé : purifié. Le plus souvent, c’est le temps qui fait ce travail de purification. Pour accélérer ce travail, il convient de ne pas se laisser piéger dans un cercle vicieux : La peur appelle la peur, la peur crée la victime et la victime le bourreau.

 

La souffrance que l’on peut éprouver est induite par les sentiments négatifs que l’on nourrit  envers soi-même et le monde ainsi que par la résistance à l’événement. La souffrance est un maître tyrannique mais c'est le dernier recours de la vie pour nous faire évoluer.

 

Ne pas s'opposer, ne pas fuir, ne pas se comporter en victime, ne pas se voiler la face sont les meilleures attitudes à adopter. Et surtout observer le miroir que notre monde nous tend, en prendre conscience et faire le choix de la libération.  

Une période de purification est une période de transition nécessaire, durant laquelle les mémoires de souffrance, d’échec, de traumatisme vont peu à peu être transmutées.

 Florence

 



08/03/2016
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