MYTHES EN CONSCIENCE

Sur une vidéo de Youtube, un jeune homme se filme en faisant tourner par la force de sa pensée une feuille de papier à cigarette posé sur une épingle. Il explique qu’après de nombreux jours d’essais il n’est parvenu à imprimer sa volonté sur le papier à cigarette que lorsqu’il a compris que le papier faisait partie de lui.

Que tout et tous nous soyons interconnectés, que tout est Un, nous pouvons le comprendre –intellectuellement- mais dans le cas de ce jeune homme il s’agit d’un éclair de Conscience, d’un changement de niveau de conscience qui lui a permis de passer au-delà de la barrière mise par son mental entre lui et l’objet. Il n’a donc pas été question pour lui d’utiliser un quelconque pouvoir psychique mais de sa capacité à élargir le champ de son être à la feuille de papier. Ainsi, elle lui obéissait tout comme une partie de son corps.

Cela m’a fait penser à un dialogue du film Excalibur de John Boorman. Après des années de quête, Perceval entre enfin dans le château du Graal.

Le Graal s’adresse à lui :

Graal : Quel est le secret du Graal ? Qui sert-il ?

Perceval : Vous Seigneur !

G : Qui suis-je ?

P : Vous êtes mon Seigneur et Roi, vous êtes Arthur

G : As-tu trouvé le secret que j’ai perdu ?

P : Oui : Terre et Roi sont Un.

Perceval se retrouve devant Arthur 

P : Terre et Roi sont Un,  bois !

Arthur : Je perds mes forces, je ne peux mourir et je ne peux vivre

P : Bois de ce calice et tu renaitras, et la terre avec toi

Arthur : Je ne savais pas combien mon âme était vide avant qu’elle soit remplie. Que mes chevaliers  se préparent au combat, ils chevaucheront avec leur Roi une fois de plus. Je vis à travers les autres depuis bien trop longtemps. Lancelot a été mon honneur, Guenièvre ma faute, Mordred mes péchés, mes chevaliers se sont battus pour ma cause. Maintenant, je serai Roi.

Il traverse le pays désolé avec ses chevaliers et sur leur passage les plantes se mettent à refleurir.

En buvant au Graal, la barrière du mental entre lui et le monde a disparu. Arthur a eu lui aussi cet éclair de Conscience qui l’a amené à un niveau de conscience supérieur : il a compris et intégré que l’extérieur et l’intérieur étaient une seule chose, qu’ils étaient lui. A partir de là, comme il avait retrouvé sa force, le monde extérieur retrouvait aussi la sienne. Son état d’esprit  se reflétait sur la Terre, tout comme il se reflétait précédemment, par défaut, dans son monde extérieur (la terre qui dépérissait, Lancelot, Guenièvre, Mordred), lorsqu’il « ne pouvait vivre ni ne pouvait mourir ».

Etre Roi, le roi de son monde, c’est prendre véritablement sa place au centre de son être. Tout comme Amatérasu, la déesse du soleil japonaise qui après une querelle avec son frère s’était réfugiée dans une grotte et refusait d’en sortir. Le monde entier dépérissait. Ce n’est que lorsqu’elle prend conscience de sa beauté et de sa puissance qu’elle décide de rejoindre le centre du ciel, là où est sa place, et dispenser à nouveau ses bienfaits au monde entier.

On peut parler aussi de la Loi de l’attraction : on se concentre positivement sur un objectif (obtenir un objet, faire advenir une situation) et il se réalise. L’objet apparaît dans notre monde ou la situation voulue se met en place.

Les formateurs dans la loi de l’attraction insistent sur le fait qu’il faut croire que ce que l’on demande est déjà réalisé. Là encore ce n’est pas la volonté¹ qui entre en jeu mais notre acceptation que tout est interconnecté, que tout est Un. On nous dit que nos pensées, notre visualisation vont attirer à nous ce qui est semblable : cet objet, cette situation va se présenter dans notre sphère personnelle, en fait, nous allons étendre le champ de notre être à cet objet, cette situation de façon à ce qu’ils fassent partie de nous, de notre monde personnel.

On peut parler aussi de l’Hoponopono. Le docteur Hawaïen Ihaleakala Hew Len soignait ses malades à distance. En consultant leur dossier, il guérissait la partie de ces malades qui était en lui, la partie de lui qui les avait créés. Il soignait sur lui la maladie de l’autre en aimant, remerciant et pardonnant cette partie de lui. Ce docteur ne considérait pas simplement, intellectuellement que ces malades faisaient partie de lui : ils étaient lui. Il étendait le champ de son être à ces malades. Il pouvait donc agir sur eux, tout comme le jeune télékinésiste le fait avec une feuille de papier.

La question n’est donc pas comment vais-je faire pour imprimer ma volonté sur une feuille de papier, sur un objet que je veux obtenir, sur un être que je veux guérir (ou demander à être un canal du Divin pour ce faire), ou encore sur le monde extérieur pour qu’il m’apporte plus de bien-être mais comment vais-je pouvoir obtenir cet éclair de conscience qui fait exploser la barrière mise par mon mental entre moi et le reste de ce qui est.

Plusieurs possibilités, si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à faire un commentaire :

En combattant le mental par le mental : Je me souviens d’une conversation que j’avais eue avec Jean Pierre Girard, le télékinésiste bien connu. Il me disait qu’il devait toujours commencer ses ateliers d’initiation à la télékinésie par un contenu théorique très scientifique au cours duquel il prouvait aux participants que la télékinésie était possible. C’était sa façon à lui de faire sauter la barrière du mental et les résultats pratiques étaient alors bien supérieurs à ceux qu’il aurait obtenus sans cela.

Par la foi : Avoir la foi n’est pas avoir une croyance, une corde de plus à son arc mais jouer avec un autre arc. La foi est un niveau de conscience au-dessus du mental qui libère la matière/esprit et permet les miracles.

Aller vers : Le jeune télékinésiste cherchait à exercer son pouvoir psychique, il voulait faire de la télékinésie. Cet objectif s’est réalisé, non pas de la façon qu’il pensait mais par la meilleure voie possible. Peu importe donc le chemin. Rester tourné avec détermination vers un objectif amène inévitablement, tôt ou tard sa réalisation.

1)    Par contre il faut une bonne dose de la détermination !

Florence